Une semaine pour rouler, partager, grandir
Du 22 au 25 avril 2025, nos jeunes de l’option sport VTT du Campus Agro-Environnemental 62 site d’Arras enfourchent leur monture pour une semaine de découverte, d’effort, de cohésion et d’évasion. Un séjour VTT pas comme les autres, où le sport devient un véritable vecteur d’apprentissages et d’épanouissement.
Explorer un territoire, pédaler vers le patrimoine
En VTT, on prend le temps. Le temps de contempler les paysages, de s’arrêter dans des lieux insolites, de s’émerveiller devant le patrimoine local. Chaque kilomètre est une porte ouverte sur l’histoire, sur l’environnement, sur l’autre. C’est aussi ça, l’option VTT : apprendre en mouvement.
Se perfectionner, s’adapter, se dépasser
Une semaine en itinérance, c’est un vrai challenge sportif. Nos jeunes apprennent à affiner leur technique, à gérer les imprévus, à assurer leur sécurité et celle du groupe. Une formation grandeur nature qui valorise l’autonomie, la responsabilité, et la maîtrise de soi.
Vivre ensemble, vraiment
Hébergés en gîte, les jeunes partagent bien plus que des coups de pédale : gestion des repas, entretien des lieux, respect du rythme de chacun… L’aventure se vit aussi en dehors de la selle. Trouver sa place dans le collectif, apprendre à vivre avec et pour les autres, ça aussi, c’est du sport.
S’ouvrir à de nouvelles pratiques
Cette année, le séjour fait escale à Dunkerque pour une expérience inédite : une initiation au Longe-Côte, activité sportive en milieu marin qui fait l’unanimité. Un moment de plaisir, de rire et de dépassement, les pieds dans l’eau et la tête dans le vent.
Merci aux profs qui nous embarquent
Derrière des instants fort, il y a nos enseignants d’EPS passionnés, engagés, qui ne comptent pas les heures pour faire vivre ces aventures hors normes à nos jeunes.
Alors, oui, l’option VTT, c’est du sport. Mais c’est surtout une fabrique d’émotions, de savoirs et de souvenirs durables.
Et vous, prêt à prendre la roue ?
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Jour 1 – En route vers l’inconnu… à coups de pédales
C’est le grand jour. L’excitation est palpable au Campus dès les premières heures. On charge les sacs, on vérifie une dernière fois les vélos, on ajuste les casques. Le départ ne se fait pas en bus, mais à vélo. Et ça change tout.
Le groupe s’élance sur les routes d’Arras, direction la gare. Une procession joyeuse, colorée, presque solennelle. On se faufile dans les rues, on attire quelques regards curieux, on commence à ressentir l’effort… et déjà, le goût de l’aventure.
À la gare d’Arras, les vélos embarquent dans le train direction Hazebrouck. Ce n’est qu’un court voyage, mais c’est le point de bascule. Une fois descendus, c’est une trentaine de kilomètres à parcourir à travers les chemins, les petites routes de campagne, les lignes droites ponctuées de haies, les virages où le vent nous prend par surprise. Le paysage défile, et avec lui, les premières sensations de liberté.
La pause pique-nique tombe à pic. En bordure de champ, les jeunes sortent les sandwichs, leurs blagues, leur bonne humeur. L’herbe est moelleuse, le ciel parfois menaçant, mais l’ambiance est déjà soudée. C’est là qu’on réalise qu’un séjour VTT, ce n’est pas juste du sport. C’est un art de vivre.
En fin d’après-midi, arrivée au gîte. Une bâtisse simple mais chaleureuse, qui sera la maison du groupe pour quelques jours. Là, chacun prend sa place : choix des chambres, des repas, répartition des tâches… On cuisine ensemble, on se découvre, on rit autour des casseroles. Les “recettes signatures” font leur apparition – parfois improvisées, souvent délicieuses.
Et puis il y a Armel, 83 ans, silhouette élancée, sourire complice. Il est là pour le soutien technique vélo, mais aussi pour transmettre, échanger, partager. Une encyclopédie vivante du vélo, un pédagogue hors norme. Les jeunes l’écoutent, apprennent, réparent, questionnent… Un véritable lien entre générations, rare et précieux.
Ce premier jour est le point de départ d’un voyage extérieur… et intérieur. À travers les kilomètres, c’est tout un groupe qui commence à se construire.
Jour 2 – De la pluie au plongeon, entre patrimoine et adrénaline
Ce matin-là, le ciel fait grise mine. La pluie se laisse entendre sur les vitres du gîte… Qu’à cela ne tienne : on reste au chaud pour un temps de travail et de préparation. Un petit-déjeuner bien costaud, quelques ajustements logistiques, et surtout, l’occasion de prendre soin de soi avant une grosse journée. Vers midi, les sacs sont prêts et nous voilà en route pour Bergues.
Bergues, c’est d’abord une carte postale flamande : briques jaunes, cours d’eau qui ceinturent la ville, beffroi qui entonne sa mélodie toutes les demi-heures… et pour les cinéphiles, un passage obligé devant le poste de « Bienvenue chez les Ch’tis ». Rires garantis.
Après la balade, direction les remparts et le parc à jeux. Le besoin de bouger se fait sentir, et chacun y va de son acrobatie, de son cri de victoire ou de son fou rire. Un moment simple et joyeux, suspendu dans le décor typique du Nord.
Cap sur Dunkerque. Une ville pleine d’histoires et de contrastes : ici, le plus grand port de France côtoie une vie culturelle foisonnante. On découvre la place de la mairie – célèbre pour son lancer de harengs lors du carnaval – puis les moles, l’ouverture vers le monde maritime, les rues animées et l’âme marine qui flotte partout.
Mais ce n’est pas tout : le clou du spectacle se joue… dans l’eau.
En fin de journée, nous rejoignons le point de départ pour une expérience hors norme : le longe-côte. Face à la mer, des passionnés locaux nous accueillent. Ici, on se jette à l’eau toute l’année, quelles que soient la météo ou la température. Leur secret ? Un équipement en béton : combinaisons intégrales 5 mm avec cagoules, gants, chaussons. On s’équipe, on s’encourage, et on se lance.
Pendant près de 2,5 km, on alterne les relais, on lutte contre le courant, on rit, on pousse, on tire… c’est intense, frais, grisant. Une course dans l’eau portée par le collectif. Les visages à la sortie de l’eau en disent long : on a vécu quelque chose de fort.
Jour 3 – Du terroir à la mémoire, en roue libre entre nature et patrimoine
Le jour se lève doucement sur la campagne flamande. Après deux journées bien remplies, les jambes sont un peu lourdes, mais l’enthousiasme est toujours là, intact. Ce matin, on enfourche nos VTT pour une nouvelle traversée direction : le site de Saint-Omer du Campus Agro-Environnemental 62.
Le trajet est bucolique. Le vent dans le visage, les champs qui défilent, les silences entre les coups de pédale… on prend le temps d’être ensemble, de respirer à plein poumons. Il y a quelque chose de méditatif dans cette avancée en peloton. Le rythme est là, chacun trouve sa place, le groupe est soudé, bienveillant.
À l’arrivée, accueil chaleureux par l’équipe du site. On découvre les lieux, la pédagogie à ciel ouvert, la ferme en maraîchage biologique. Ellynn, la directrice des exploitations, nous transmet avec passion les choix agronomiques, les pratiques respectueuses, les enjeux d’une agriculture de demain, plus durable, plus engagée.
Un vrai moment d’échange, de curiosité, de fierté aussi. Car oui, tout ça, c’est notre Campus.
Mais la journée ne s’arrête pas là. L’après-midi, place à la visite de Saint-Omer à vélo – évidemment. Et quelle visite ! C’est toute l’histoire d’un territoire que l’on traverse au fil des ruelles et des arrêts :
→ les marais de Clairmarais, silencieux et paisibles,
→ la gare « La Station » dont les abords ont été aménagés… par nos propres apprentis !
→ les majestueuses ruines de l’abbaye Saint-Bertin, chargées d’histoire et d’émotion,
→ les jardins publics où l’on fait une pause ombragée,
→ et la fameuse place avec le moulin à café, insolite et convivial.
Il y a de la joie dans l’air, une vraie fierté de redécouvrir un territoire qu’on pensait connaître. Certains s’étonnent, d’autres racontent, on partage, on apprend. C’est toute la beauté de ces instants : construire des souvenirs communs, mêlant apprentissages, découvertes et éclats de rire.
En fin de journée, retour à notre gîte. Le corps est fatigué, mais l’esprit est apaisé. Ce soir, c’est barbecue, salades de légumes… on cuisine ensemble ça sent bon la complicité… avant une nuit bien méritée, la tête pleine d’images et le cœur plein de liens, avant le retour demain.
Jour 4 – Le chemin du retour, ou comment rentrer un peu différents
C’est déjà le dernier matin. Le gîte se réveille dans un calme particulier, un peu feutré. Il flotte dans l’air ce mélange doux-amer des fins d’aventure : la satisfaction d’avoir vécu quelque chose d’unique, et le petit pincement au cœur de devoir refermer la parenthèse.
Chacun s’active dans la maison devenue familière. On range, on nettoie, on boucle les sacs… mais aussi, on se sourit plus fort. Parce qu’en quelques jours, on a appris à vivre ensemble, à faire équipe au-delà des coups de pédale. Et ça, c’est précieux.
Le départ se fait à vélo, évidemment. Le même chemin qu’à l’aller, mais plus rien ne ressemble à l’aller. Le paysage semble différent, peut-être parce que nous avons changé. Plus confiants, plus autonomes, plus attentifs aux autres. La route vers Hazebrouck devient une façon de faire le point : sur soi, sur l’effort, sur les bons moments.
Un dernier pique-nique partagé, comme un rituel simple mais sincère, avant de reprendre le train. À la gare d’Arras, les vélos redescendent du train dans un ballet rodé. Encore quelques kilomètres jusqu’au Campus… et voilà, le cercle est bouclé.
Mais chacun repart avec un peu plus qu’il n’est arrivé :
→ des souvenirs plein les mollets et les yeux,
→ des amitiés renforcées,
→ une confiance nouvelle dans ses capacités,
→ la fierté d’avoir relevé un défi sportif, collectif, humain.
C’était un simple séjour à VTT. Et pourtant, c’était tout sauf ordinaire.